Vers la didactique comparée
Après la parution récente du numéro 141 de la Revue Française de Pédagogie consacré à la didactique comparée, le besoin s’est fait sentir de continuer la réflexion collective, c’est l’objet de la première Journée de didactique comparée.
Que signifie le comparatisme didactique ? Quels liens les didacticiens des différentes disciplines doivent-ils, peuvent-ils, construire entre les différentes didactiques ? Comment l’approche comparatiste peut-elle permettre de mieux penser, dans sa généricité et dans ses spécificités, le fonctionnement des systèmes didactiques ? Et au sein des ces systèmes, l’action du professeur comme l’activité des élèves ? Comment échapper à certaines formes de réductionnisme engendré par le repliement sur le pré carré disciplinaire, sans tomber dans un généralisme vain ? Dans cette perspective, quelles relations symétriques établir avec les autres sciences humaines et sociales ? Plus généralement, comment sortir de la position dominée qui est celle des didactiques aujourd’hui, au sein du monde savant ? Comment mieux faire entendre une voix qui, reconnaissant la place fondamentale des savoirs dans les processus d’enseignement et d’apprentissage, en souligne leur portée anthropologique ?
Ces questions, parmi sans doute beaucoup d’autres, ont été abordées lors de cette première journée de Didactique Comparée.
La journée d’étude, ouverte au public, a été animée par Chantal Amade-Escot (Université Paul Sabatier de Toulouse).
Les interventions du matin ont été consacrées à des exposés prenant pour point de départ des questions produites dans le numéro de la Revue Française de Pédagogie.
- Maria-Luisa Schubauer-Leoni (Université de Genève) : Pour une didactique comparée : questionnements épistémologiques, théoriques et méthodologiques.
- Alain Mercier (INRP) : Didactique comparée et théorie de la transposition didactique.
- Gérard Sensevy (IUFM de Bretagne) : Didactique comparée, Théories de l’Action, Action du professeur.
- Samuel Johsua (Université d’Aix-Marseille I) : La didactique comparée et ses institutions.
Lors des interventions de l’après-midi, trois chercheurs : Yves Chevallard (IUFM d’Aix-Marseille), Joaquim Dolz (Université de Genève), et Andrée Tiberghien (Université de Lyon 2) se sont exprimés à partir de questionnements en provenance du réseau de didactique comparée : La didactique comparée, son intérêt, ses limites, ses dangers ? La dimension comparatiste dans votre propre travail ? Quels prolongements possibles, quelles priorités pour la didactique comparée ?